Vais-je forcément vieillir comme ma mère ou mon père ?

C’est une question que beaucoup se posent en silence, en regardant une vieille photo de famille ou en observant leur reflet dans le miroir. « J’ai les mêmes poches sous les yeux que mon père. » « Je commence à avoir les bajoues de ma mère. » Ces constats nous traversent parfois l’esprit, même si on ne les formule pas toujours à voix haute.

Le visage qui change, les traits qui s’affaissent, la peau qui se relâche, le corps qui se transforme… Tous ces signes du temps semblent parfois suivre une trajectoire écrite d’avance. Et si tout cela était inscrit dans nos gènes ?

Quand la ressemblance dépasse le hasard

En tant que chirurgien, il m’arrive souvent d’observer des ressemblances frappantes entre les générations. Je me souviens d’une mère que j’ai opérée, puis, quelques années plus tard, de ses deux filles. Chacune venait pour une lipoaspiration. Ce qui m’a marqué, c’est la similitude de leurs morphologies : les mêmes zones de stockage graisseux, les mêmes proportions, presque comme si leur corps racontait la même histoire. Trois femmes, trois silhouettes proches, comme calquées les unes sur les autres. Ces expériences rappellent à quel point notre patrimoine génétique influence la façon dont notre corps évolue avec le temps.

La génétique : un point de départ, pas une condamnation

Nos gènes jouent un rôle essentiel dans notre apparence et notre manière de vieillir. Ils déterminent la forme du visage, la structure de la peau, la qualité des tissus, la répartition des volumes, mais aussi certaines prédispositions : relâchement du cou, poches sous les yeux, calvitie, ou encore certaines pathologies dégénératives. Mais rien n’est figé. Vieillir comme ses parents n’est pas une fatalité. La génétique trace le terrain, mais ce terrain peut être entretenu, protégé, amélioré.

L’épigénétique : quand vos habitudes réécrivent vos gènes

Ce que la science nous apprend aujourd’hui, c’est que nos modes de vie influencent directement l’expression de nos gènes : c’est le principe de l’épigénétique. Deux personnes au patrimoine génétique identique peuvent vieillir de manière totalement différente selon leur alimentation, leur niveau d’activité physique, la qualité de leur sommeil, la gestion du stress ou leurs habitudes de soin. Autrement dit, vos choix quotidiens ont le pouvoir de transformer l’histoire que vos gènes racontent.

Vieillir autrement : entre accompagnement et choix personnels

Il ne s’agit pas de renier son héritage, mais de comprendre qu’il n’est pas une voie toute tracée. Vieillir comme sa mère ou son père n’est pas une obligation. Vous pouvez choisir d’accompagner ce processus avec plus de conscience, plus d’outils, plus d’accompagnement. C’est là que la médecine esthétique et la chirurgie peuvent jouer un rôle : non pas pour transformer, mais pour préserver votre identité. Parfois, de simples gestes non invasifs suffisent à redonner de l’harmonie à un visage, à atténuer les marques de fatigue ou à raffermir une peau relâchée. Dans d’autres cas, une intervention plus ciblée peut être envisagée, toujours dans une approche personnalisée et respectueuse.

Reprendre la main sur le temps

Ce qu’il faut retenir, c’est que vous avez un pouvoir d’action. Vous pouvez ralentir, prévenir, accompagner les effets du temps, non pas pour lutter contre lui, mais pour mieux le vivre. Vous partagez peut-être l’ADN de vos parents, mais vous avez vos propres choix, vos propres habitudes, et aujourd’hui, des solutions sûres et adaptées pour agir. Mon rôle, en tant que médecin, est de vous informer, de vous écouter et de vous guider selon vos besoins. Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour comprendre votre corps et prendre soin de vous à votre rythme, en accord avec vos envies et vos valeurs.